La réforme du système éducatif nigérien

Skaylab

Changer des vies grâce à l’éducation

Auteur : Abdoul Razak Ampérou Zeguine

Avant de parler d’une quelconque reforme de notre système éducatif commençons d’abord  par définir ce qu’est l’école, son origine et pourquoi nous disons que l’école nigérienne est un  échec.  

L’origine de l’école 

L’enseignement dans l’antiquité 

Dès l’antiquité (4000 ans av. J.-C.), les sociétés humaines ont commencé à mettre en  place des moyens plus ou moins élaborés de transmission du savoir et des connaissances.  Dans l’Egypte antique, l’enseignement se limitait essentiellement à inculquer l’écriture commune, le   hiératique. L’élite, une infime minorité donc, qui   se destinait à des fonctions religieuses ou administratives, était initiée aux mystères des   hiéroglyphes. En Égypte, l’éducation est fort prisée, on y attache une importance réelle et les enfants jouissent d’un apprentissage  considérable. Les garçons ont le privilège de posséder du papyrus pour écrire et de l’encre à base de lie de vin que l’on fait calciner. Quant aux filles, elles font du chant, de la danse et apprennent à jouer des instruments de musique. 

L’enseignement grammatical et rhétorique 

Plus tard, environ 600 ans avant notre ère, les Grecs s’engagent, sur la pente de  l’enseignement grammatical et rhétorique auprès de jeunes gens dont les parents sont bien  nantis. Alors se révèlent les premiers grands maîtres philosophes, et de là, le concept d’un  enseignement de groupe qui met en rapport un maître et des disciples. Sagesse et manière de  penser deviennent le culte par excellence des premiers enseignants grecs alors que Confucius  (551-479 av. J.C.), du côté de la Chine, apporte à ses disciples un savoir général basé sur la  morale et l’Histoire. 

L’empereur Charlemagne
En France, jusque-là, le peu d’enseignement transmis aux enfants se fait dans l’espace clos des monastères. Bien souvent, ce sont de nobles familles qui envoient leurs rejetons mâles en ces lieux, généralement un cadet pour lequel on ne possède pas d’héritage à léguer, et que l’on case au monastère dans le but de lui offrir au moins une éducation religieuse. Car il ne faut pas s’y méprendre… Cette éducation des plus frileuses se fait à même les textes sacrés de la chrétienté et ne dépasse pas le cadre théologique.
La grande innovation de Charlemagne est alors d’exiger de la confrérie ecclésiastique qu’elle étende ses champs d’enseignement à l’arithmétique, l’astronomie, le chant, la dialectique, la géométrie, la grammaire, le grec, la musique et la rhétorique. De plus, il installe dans son propre palais une école ainsi qu’une académie dans lesquelles il invite les plus grands professeurs de l’époque. Enfin, il somme les paroisses de créer de petites écoles destinées à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul pour les enfants pauvres.

L’école nigérienne

L’école nigérienne a échoué dans la transmission du savoir à son peuple. Maintenant, 60 ans après, nous n’avons pas pu mettre en place un système éducatif efficace qui répond aux différents problèmes comme la santé, l’alimentation, la corruption et l’éveil intellectuel. Les réformes qui peuvent améliorer notre condition doivent prendre en compte tous les aspects de notre société. C’est pourquoi nous proposons quelques points pouvant faire la différence :
• L’enseignement des principes élémentaires de la philosophie depuis le primaire : Nous devons apprendre aux élèves à réfléchir, à se questionner et à questionner le monde, à raviver la flamme de la curiosité constructive.
• Cours de Technologie et Société
Nous devons pousser les jeunes à produire et à penser, à développer un mindset de rapport possesseur. Vous vous souvenez sans doute de cette période où nous fabriquons nous-même nos jeux avec des pailles, des pneus, des planches parce qu’on n’a pas le jeu à portée de main. Ainsi, nous devons pousser les jeunes à produire, à penser et à réaliser des trucs dès le primaire, car ce sont eux qui vont développer les technologies du futur dont nous auront besoins.
• Histoire des sciences et des concepts
Avant chaque notion expliquer l’histoire des concepts introduit cela permettra à l’élève de faire des connexions entre les choses, à vraiment assimilé les choses et à ne pas se débarrasser des concepts appris à l’école dès qu’il franchit la porte de sortie. • Augmentez le volume horaire d’histoire et géographie.
Il faut qu’on sache pourquoi nous en sommes là. Pourquoi le monde est ce qu’il est, pourquoi il y a eu l’esclavage, pourquoi ça a été abolie et pourquoi on doit agir pour ne plus subir cela dans l’avenir. Pourquoi la colonisation, pourquoi nous avions tels richesse naturelle. Quelqu’un qui connaît vraiment l’importance des richesses naturelles dont nous disposons ne va pas aller les brader plus tard. • Densifier les cours d’instruction civique L’internalisation en l’homme des normes externe, c’est de ça dont il s’agit ici. Il est dans la nature humaine de vouloir empiéter sur la liberté des autres.
Enseignez le civisme en rapport avec nos contradictions internes : tribalisme, vole, mensonge, corruption.
• Cours d’éducation économique et financière
La nécessité de production implique. On doit préparer l’esprit des étudiants à faire la connexion avec le monde économique. Bon sang on importe presque tout, et même des choses inadmissibles comme les cure-dents et les allumettes.
Le monde est régi par les rapports de force.
• La lecture
o Lisez parce que votre cerveau est un organe dont le sport de vie est la lecture pour le maintenir en bonne santé et nourrir son imagination
o Lisez parce que le livre est une audience précieuse qu’on vous permet d’avoir avec des esprits les plus illustres de ce monde pour une conversation enregistrée. o Lisez parce que lire, c’est écouter les enseignements de ceux qui savent, qui ont pratiqué et ont bien voulu accoucher par écrit pour expliquer et témoigner. o Lise, car le livre est la principale arme avec laquelle l’impérialisme nous a dominé et c’est avec elle que nous pourrons la contrer.
o Aucune grande révolution dans l’histoire sociale, aucune inflexion d’une société ne s’est faite sans le livre. De l’Egypte, à la Grèce, puis l’Islam, les Juifs, l’Occident, la Chine, etc. Une constante le livre.
o Au commencement était la Parole. Le livre est son support sacré.

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