Exercices d’approche
Exercice 1
Que signifie le mot «conclusion»?
Donnez d’abord une définition personnelle de la conclusion; puis, citez avec
exactitude la définition appropriée d’un dictionnaire, en tenant compte de
l’étymologie, afin de bien cerner l’enjeu essentiel de la conclusion d’une dissertation
Exercice 12
Composées sur le même modèle formé d’une seule étape 1, les conclusions ci-dessous remplissent une première fonction essentielle.
Observez attentivement ces conclusions et indiquez quelle est cette fonction.
énoncé 1
«Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade.»
(J. Green)
Exemple de conclusion possible (démarche dialogique):
1) Impossible, donc, de réduire la lecture à l’évasion. Si la fiction romanesque favorise en effet souvent l’identification à des héros ou des héroïnes qui nous permettent de vivre par procuration d’autres existences imaginaires, si nous lui demandons souvent de nous dépayser en nous transportant dans d’autres lieux, d’autres milieux, d’autres cultures ou d’autres temps, elle est aussi là pour nous proposer une vision du monde et renvoyer chaque lecteur à lui-même, tout en lui permettant d’approfondir sa connaissance de l’homme, de la société, du monde et de l’histoire. Le livre? Une ouverture sur le rêve; mais aussi un détour fécond pour rejoindre la réalité.
énoncé 2
«Le sport, avec ses rites et ses idoles, est devenu dans l’ensemble de la culture
(un sociologue contemporain)
contemporaine le substitut laïque des aspirations religieuses des masses, le mode le plus
accessible, bien que le plus illusoire, de la communion collective.»
Exemple de conclusion possible (démarche herméneutique):
1 Le sport est bien une des activités populaires les plus représentatives de notre culture contemporaine, mais aussi, nous l’avons vu, l’une des plus menacées dans leur intégrité, en raison de la toute-puissance de l’économie et de l’argent, mais aussi des dérives nationalistes, substitut des fanatismes religieux. N’hésitons donc pas à rappeler la célèbre formule de Pierre de Coubertin: «L’essentiel est de participer.» Cette notion de participation nous semble, en effet, la clé d’une «communion collective» bien comprise. Dans le spectacle ou l’exercice du sport, nous devons rechercher ce que Konrad Lorenz appelle, dans L’agression, «la décharge cathartique des pulsions agressives», c’est-à-dire la libération d’une violence circonscrite par les limites du terrain et l’observation des règles du jeu. Une violence, en somme, à visage humain, à l’image enfin de ces hommes que nous voudrions être. Et que le meilleur gagne!
(d’après N. Amancy et Th. Ventura,
50 modèles de dissertations, 1992)