1 Fournir une réponse au problème
À la fin du développement, on ne peut pas laisser le lecteur «en plan»! Toute dissertation doit conduire à un mot de la fin ; le plus souvent, celui-ci consistera en un jugement synthétique, c’est-à-dire une prise de position finale découlant de la synthèse des arguments du développement et s’inscrivant logiquement dans le mouvement de la démonstration. Il faudra donc surtout:
• Dans le cas de la démarche herméneutique (qui consiste à expliquer et à illustrer le point de vue de l’auteur de la citation), mettre en évidence, sous forme de bilan, les éléments principaux du développement pour mieux confirmer la validité du propos de l’auteur:
Exemple:
Enoncé: «La raison du plus fort est toujours la meilleure.»
(J. de La Fontaine)
Exemple de conclusion possible (démarche herméneutique) :
1) Comme nous venons de le démontrer par différents exemples empruntés à l’histoire mais aussi à la vie quotidienne, il faut donc admettre que, le plus souvent – et même si cette conclusion va à l’encontre de l’idéalisme ou de l’optimisme, c’est la raison du plus fort qui l’emporte. Car devant la force brute qui ne s’embarrasse d’aucune justification, ou masque son cynisme derrière des alibis mensongers, les faibles n’ont guère de recours…
• Dans le cas de la démarche dialogique (qui consiste à discuter le bien-fondé du point de vue de l’auteur de la citation), formuler clairement la prise de position finale découlant du bilan de la réflexion. Ce jugement final, même s’il n’exclut pas le sens des nuances (consistant à marquer par exemple les limites de validité du propos de l’auteur), permettra au rédacteur d’exprimer son point de vue personnel, de marquer le texte de son empreinte:
Exemple:
Enoncé: «Le bonheur est en soi.»
(Boèce)
exemple de conclusion possible (démarche dialogique):
1) Le bonheur? Nous avons vu qu’il pouvait dépendre de nombreux facteurs extérieurs à soi, tels que les conditions de vie matérielles et psychologiques, l’éducation reçue, le contexte culturel ou l’entourage; privé de la jouissance du minimum vital ou de conditions de vie décentes, privé de liberté ou d’affection, victime d’une éducation par trop rigide ou encore dénué de tout savoir et donc d’autonomie, l’être humain a peu de chances de se développer harmonieusement. Cependant, il arrive que, même dans les pires circonstances, même ayant tout perdu, un enfant ou un adulte parvienne à trouver en soi la force de résister au malheur.
Et nous savons bien que nos plus beaux moments de bonheur peuvent se passer, en apparence, de toute cause objective… C’est bien que, comme l’a écrit Boèce, «le bonheur est en soi» avant de se trouver dans les choses, et dépend moins des circonstances ou même d’autrui que de ma propre aptitude fondamentale à la joie.
Si la conclusion ne comporte que l’étape 1, nous l’appellerons
«conclusion fermée».