Dissertation philosophique
À propos de la leçon

La conscience nous exclut-elle de l’animalité ?

I – DEFINITION DES EXPRESSIONS ET TERMES ESSENTIELS
La conscience : faculté permettant de connaître, de distinguer le bien du mal et le vrai du faux.
Exclut-elle: met à l’abri, met totalement hors, préserve-t-elle, distingue de. L’animalité: ensemble des caractères propres à l’animal (exemple : instincts, violence, immoralité etc.).
Il – REFORMULATION
La conscience en tant que faculté de connaître et de juger éloigne- t-elle l’homme de l’instinct animal ?

III -PROBLEME

Quel est l’impact de la conscience sur le comportement de l’homme ?
IV- AXES D’ANALYSE ET REFERENCES POSSIBLES
Axe 1 : Malgré la conscience, l’homme demeure un animal

Les guerres dans le monde, la perversion de la société moderne etc. constituent une preuve de la présence de l’animalité en l’homme.
HOBBES, Léviathan : « l’homme est un loup pour l’homme »
Il existe chez l’homme un inconscient psychique qui détermine sa vie consciente et le pousse à agir de manière instinctive ou irrationnelle comme les autres animaux.
Sigmund FREUD, Malaise dans la civilisation (1929) : « l’homme n’est point cet être débonnaire, au cœur assoiffé d’amour, dont on dit qu’il se défend quand on l’attaque,
mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d’agressivité. »
La conscience est gouvernée par l’inconscient qui le rend faible et impuissant à faire le bien.
Paul VALERY : « La conscience règne mais ne gouverne pas. »
Axe 2 : La conscience distingue l’homme de l’animal. La connaissance définit l’homme et le distingue de tous les autres êtres.
DESCARTES, Discours de la Méthode : Je suis « une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser. »
Biaise PASCAL, Pensées : « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. »
La conscience confère, à l’homme, l’exclusivité des actions morales.
ROUSSEAU, Émile, ou De l’éducation, IV : « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes. »
La conscience est le signe de la dignité et de la grandeur de l’homme.
KANT, Anthropologie d’un point de vue pragmatique : « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de toutes les autres
créatures. »
L’homme est, grâce à la conscience, le seul être capable de se projeter dans l’avenir et de penser le passé.
HEIDEGGER dans son cours Les Concepts fondamentaux de la Métaphysique : l’homme un « être des lointains. »
Réponse : bien que l’inconscient l’influence, la conscience demeure la maîtresse de l’homme.

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