Cours Philosophie terminale
À propos de la leçon

Suis-je le mieux placé pour me connaître ?

Introduction : 

On entend plus souvent nos  proches (parents,  amis) dire  qu’ils nous connaissent  mieux que nous-mêmes.  Alors suis-je mieux placé  pour me connaitre ou bien autrui est-il mieux placé que  moi pour le faire ?  

Développement : 

Au premier abord, il me  semble que je suis le mieux  placé que quiconque pour  me connaitre. En tant  qu’être conscient, j’ai le  sentiment de savoir qui je  suis. En revanche, il m’arrive souvent de penser  que les autres ne me  comprennent pas, qu’ils ne peuvent avoir accès à mon  intimité, et donc qu’ils ne  me connaissent pas.  

Toutefois, ma subjectivité  n’est-elle pas un obstacle à  une connaissance objective  de moi-même ? Quand je  prétends me connaitre, ne  suis-je pas au fond, de  mauvaise foi ? La simple  conscience immédiate que  j’ai de moi-même n’est-elle  pas illusoire ? NIETZSCHE  a su prendre la mesure de  la difficulté lorsqu’il écrit : «  combien des gens savent  observer ? Nul n’est plus  que soi-même étranger à  soi-même ».
Autrui est-il pour autant le  mieux placé pour me  connaître ?  Il ne semble pas, comment  peut-il partant de  l‘observation de mes  comportements avoir accès  à mon intériorité ? N’est-il  pas extérieur à moi, à ce  que je ressens, à mes  pensées les plus sécrètes ? Autrui risque de m’attribuer des qualités, des  sentiments, des désirs qu’il  me connait. Si autrui ne  peut pas me connaitre, ce  n’est pas seulement parce  que je diffère de lui, mais  surtout parce que comme  moi, il est autre que ce qu’il  croit savoir de lui-même.  

Conclusion :

Se connaître soi-même est  très difficile parce que  l’observation de soi peut être faussée par le   caractère. De même, autrui  ne peut pas me connaitre  car je suis une conscience.  Par contre, je peux  développer la reconnaissance avec lui qu’avec-moi-même. 

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